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Comment une femme d’origine africaine a pu s’imposer dans l’industrie de la beauté en France

Femme, mère, auteure, animatrtice télé, entrepreneure à la tête d’une marque qui fait aussi bien de la beauté, de la mode, de la déco, que du Lifestyle, Hapsatou Sy a décidément plusieurs cordes à son arc.

Mais derrière l’image d’entrepreneure réputée pour son franc-parler, fonceuse et inspirante, qui est Hapsatou Sy ?

Comment cette petite fille d’origine mauritanienne et sénégalaise, née au sein d’une famille de huit enfants en région parisienne et qui a créé sa première marque a 24 ans, est parvenue à 39 ans est parvenue à se faire une place dans le monde de la beauté ?

Partie de rien, Hapsatou Sy a toujours rêvé de devenir une ‘business woman’ et de ‘conquérir le monde’.

Ses parents ont nourri cette soif de conquête et de réussite et l’ont aidé à remonter la pente après les échecs, et cela depuis son plus jeune âge.

‘J’ai toujours voulu la vie d’une femme libre et je crois que j’y suis arrivée’, dit-elle. Ajoutant que pour elle, être une femme d’affaires signifie ‘être libre, gagner de l’argent, être une femme qui décide, être une femme forte, être une femme puissante.

« J’ai grandi en me disant que rien n’était impossible« 

Cette liberté, elle la doit à ses parents. C’est avec beaucoup de tendresse, d’émotions et de fierté qu’Hapsatou évoque ses origines.

Elle s’était d’ailleurs déjà livrée à cœur ouvert dans ‘Made in France’, son deuxième ouvrage paru en 2019.

Dans ce livre, elle raconte son parcours et s’étend sur l’arrivée de ses parents en France et sur l’influence qu’ils ont eue sur sa vie.

Citation

‘Mon papa était pour moi le plus grand entrepreneur qui soit. Il était ouvrier, un immigré arrivé sans papier en France il y a un peu plus de 40 ans. Et ma maman a mis au monde huit enfants, ce qui fait d’elle une héroïne.’

‘J’ai grandi avec une maman qui ne savait pas lire, qui ne savait pas écrire mais qui était pour moi la plus grande entrepreneure qui soit. Elle faisait justement des tontines, elle faisait de la vente à domicile, elle faisait pleins de choses pour se débrouiller. Je crois que j’ai été formée dans cet environnement où mon papa m’a transmis la rigueur, la valeur du travail et ma maman, cette détermination et ce sens de la conviction. J’ai grandi en me disant que rien n’était impossible.’

De nombreuses personnes poursuivent des études supérieures sans passion ou objectif précis. Pour d’autres, le schéma familial ou culturel a une influence positive sur la décision de trouver un emploi qui leur ressemble, d’obtenir une reconnaissance ou une certaine notoriété, ce qui leur permet d’assurer un avenir serein pour leur famille.

C’est le cas d’Hapsatou Sy qui a poursuivi de longues études et n’avait pas « du tout envie de quitter l’école ».

‘Dès mon plus jeune âge, j’ai eu de la chance d’avoir sur mon chemin de vie des professeurs incroyables qui m’ont permis de nourrir cette volonté de réussir l’impossible, de déterminer mes propres limites, de ne pas croire en ce déterminisme social qu’on voulait m’imposer. Et ils ont véritablement nourri mes rêves,’ se rappelle-t-elle.

‘Je me rendais compte à chaque fois de la chance que j’avais de pouvoir apprendre et combler ces chances que je n’avais pas eu dans la vie mais que j’avais bien décidé de construire, d’écrire, de créer.’

‘Je ne me plaindrai pas et j’irai tout chercher à la force de mon poignet’

Pourtant, la route vers le succès n’est pas toujours facile. Hapsatou qualifie d’ailleurs son parcours de ‘tumultueux’.

‘Quand j’ai monté ma boite au début j’ai tout connu je pense que j’ai connu les huissiers, j’ai connu les relances incessantes de factures que je n’arrivais pas à payer, les difficultés avec les collaborateurs, j’ai tout connu. Ce qui m’a énormément formé et ce que je sais aujourd’hui c’est que ce qui est important, c’est l’humain. Ce qui est important c’est la santé, ce qui important c’est ma famille, ce qui est important ce sont mes proches’.

Apprenant de ses échecs et diversifiant ses activités, l’entrepreneure a su rebondir rapidement sans s’apitoyer sur son sort.

‘Très tôt, je me suis mise en tête que les difficultés, que l’échec étaient des choses positives, que l’échec permettait d’apprendre, que l’échec permettait l’expérience’.

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Written by rédaction

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